La clôture du Rousset
Un réseau de clôture, d’un kilomètre environ, entoure le château du Rousset. Du sud à l’ouest, la clôture enserre le promontoire rocheux sur une longueur de 56,34 m. Actuellement, cette clôture s’élève, à peu près régulièrement, sur une hauteur de 2 m. Des aménagements laissent supposer une hauteur d’origine de 3m, environ. L’originalité de cette portion de clôture est de posséder 1 canonnière et 15 meurtrières à double orifice.
La particularité des éléments de défense du mur sud extérieur : ils sont orientés afin de protéger le portail et la remontée du chemin après le passage sur le pont. Une grande partie du mur ouest est aveugle. Seule son extrémité est équipée de 9 meurtrières qui défendent le passage sur le pont et le chemin
Ces meurtrières peuvent être datées de la fin du XVIe siècle, puisque ce type d’élement de défense se retrouvent principalement sur des monuments des guerres de la Ligue. Leur nombre important au château du Rousset en fait une exception régionale.
La section de clôture étudiée en 2014, ainsi que l’ensemble des fortifications du château du Rousset, évoquent une période sombre de notre histoire : les Guerres de Religion, de 1562 à 1598, notamment, la Sainte Ligue.
Dès 1576, noblesse, clergé et bourgeoisie s’unissent, sous le commandement de François de Mandelot, gouverneur de Lyon-Forez, et créent la Ligue forézienne. Ils renouvellent leur serment en 1585.
François de Mandelot est capitaine de 50 hommes d’armes parmi lesquels se trouve le seigneur du Rousset, François de Damas. Ce dernier, fervent ligueur est impliqué dès les premières heures dans ce conflit. L’aménagement exceptionnel de cette section de clôture semble lié au choix religieux et politique du seigneur du Rousset, mais également de son père, Georges.